Si vous ouvrez une épargne PERP, vous serez avantagés du point de vue fiscalité qui se décline en deux volets. D’une part la fiscalité des versements et d’autre part la fiscalité à la sortie. En ce qui concerne cette dernière, deux options également, avec deux conditions différentes : la sortie en rentes viagères et la sortie en capital. Nous vous expliquons le fonctionnement de ces différents aspects fiscaux du PERP dans cet article.
La fiscalité des versements en phase d’épargne
La fiscalité en phase d’épargne se traduit par la déductibilité des primes que vous versez. Celles-ci sont déduites de vos revenus imposables. Ainsi, plus elles sont élevées, moins vous paierez d’impôt. Il s’agit d’une politique incitative définie par l’État afin d’encourager les épargnants à préparer leur retraite dès leur entrée dans la vie active. Le PERP est avant tout un plan permettant de compléter vos revenus une fois que vous partez à la retraite.
Attention néanmoins au plafond de déduction faisant référence au plafond annuel de la sécurité sociale ou PASS. En d’autres termes, si vos versements dépassent un certain montant, vous ne défiscalisez qu’à hauteur seulement de ce plafond. Celui-ci est de 31 785 euros pour les versements de 2018 et 32 419 euros pour ceux de 2019.
La fiscalité en cas de sortie en rentes
Si vous choisissez la sortie en rentes viagères, vous jouissez d’un abattement forfaitaire de 10% qui sera déduit de vos revenus. Il s’agit du même abattement que pour les pensions et les retraites.
La fiscalité en cas de sortie en capital
En revanche, la sortie en capital au départ à la retraite est pleinement fiscalisée. Rappelons que vous êtes autorisé à retirer votre capital à hauteur de 20% contre 80% à distribuer à titre de rentes viagères. Notons aussi qu’avec l’entrée en vigueur de la loi Pacte, la sortie à 100% en capital sera permise et ce, notamment pour les épargnants bénéficiant d’un PERP alimenté par son employeur au moyen d’intéressements, d’abondements et de participations. Vous pouvez aussi sortir en capital à 100% dans le cas d’un PERP individuel si vous utilisez la somme débloquée dans le financement de votre première résidence principale.
La fiscalité en cas de sortie anticipée en capital
La sortie en capital avant terme n’est prévue que si l’épargnant répond à certaines conditions préalablement définies par la loi. En effet, l’épargnant n’est pas toujours à l’abri des aléas de la vie. Ainsi, la sortie en capital pour ces derniers fait l’objet d’une fiscalité allégée.
Les experts en défiscalisation en parlent sur euodia.fr.
Quels sont les véritables avantages à ouvrir un PERP ?
Le PERP est certes bloqué jusqu’à ce que vous partiez en retraite, ce qui n’encourage pas la plupart des épargnants à y souscrire. Pourtant, si vous avez pour objectif de préparer efficacement votre retraite, ce produit d’épargne est de loin le meilleur de tous, en tenant compte des conditions fiscales attractives mentionnées plus haut.
Préparer sa retraite est en effet primordial, sachant que le niveau de pension perçu par le retraité sera toujours inférieur à son dernier salaire. Ce, en raison du déficit budgétaire enregistré dans les caisses de l’État. Ce déficit est en partie dû à l’insuffisance de la population active qui cotise pour alimenter ces caisses de retraite. De plus, le nombre de retraités a ostensiblement augmenté depuis la dernière décennie en raison du vieillissement croissant de la population, et par conséquent du nombre de seniors de plus de 60 ans.
Les retraites privées sont par conséquent vivement encouragées par l’État. Pour bien préparer son avenir après 60 ans, il convient alors de se renseigner sur les rendements et les possibles options de réversion des PERP proposés.